Protégé : Concilier tourisme et biodiversité – Sri Lanka
À propos de la leçon

Comprendre la démarche responsable

La première étape d’une communication responsable consiste à savoir exactement sur quoi vous communiquez. Cela implique un travail de fond : identifier, qualifier et documenter les actions concrètes que votre entreprise met en place en matière de responsabilité environnementale, sociale ou sociétale (ou que vous mettez en place à titre personnel). Communiquer de manière responsable, ce n’est pas embellir la réalité, mais rendre visibles des engagements authentiques.

 

 

 

 

Avant de communiquer, il faut savoir ce que l’on fait vraiment. Ce diagnostic des actions responsables est indispensable pour éviter les affirmations vagues ou trompeuses. Il constitue une base solide pour construire un discours crédible, transparent et engageant — et surtout, pour inspirer confiance aux voyageurs de plus en plus avertis et exigeants.

 

 

Communiquer de manière efficiente

 

 

L’importance de la cohérence entre discours et actions

Une communication claire et transparente

Aujourd’hui, une communication sincère et transparente est plus que jamais essentielle, notamment lorsqu’il s’agit de responsabilité sociétale. Elle permet non seulement de bâtir la confiance, mais aussi de renforcer la crédibilité des engagements RSE, tout en prévenant les accusations de greenwashing (écoblanchiment), qui peuvent durablement entacher l’image d’une marque.

Dans un contexte où la transparence et l’engagement des entreprises sont scrutés de près, il est crucial d’assurer une réelle congruence, c’est-à-dire une parfaite cohérence entre les discours et les actions. Cette cohérence est devenue indispensable pour garantir la légitimité des démarches engagées.

Pour être crédible, il ne suffit pas de bien communiquer : il faut faire ce que l’on dit, et dire clairement ce que l’on fait. C’est cette clarté, soutenue par des faits concrets et une posture honnête, qui permet de construire une communication RSE solide, respectueuse et durable.

 

Au sein de l’entreprise

 

Entre vie personnelle et professionnelle

Aujourd’hui, les enjeux écologiques ne s’arrêtent plus à la porte de l’entreprise ou du foyer. La cohérence entre nos comportements dans la sphère professionnelle et nos choix personnels devient un levier puissant de crédibilité, d’impact et de sens.

 

1. Une question de crédibilité personnelle et collective

Quand on s’implique dans des démarches environnementales au travail (ex. : tri, réduction des déchets, mobilité douce, sobriété énergétique…), mais que ces efforts ne se reflètent pas dans sa vie personnelle (ou inversement), cela peut créer une forme de dissonance ou d’incohérence.
À l’inverse, quand les valeurs écologiques sont alignées dans les deux sphères, cela renforce la crédibilité du discours, la légitimité des engagements, et peut même inspirer les autres à faire de même.

 

2. Une continuité naturelle pour donner du sens à ses actions

Les enjeux écologiques étant systémiques, il est logique de les intégrer de manière globale dans sa vie. Par exemple, une personne engagée dans une entreprise en lien avec le bien-être animal, choisira ses activités dans sa vie personnelle en fonction de ce qu’elle vend.
Cela donne de la cohérence et de la profondeur à ses choix : on ne fait pas « juste son travail », on incarne une démarche dans la durée.

 

3. Un levier d’engagement collectif et de changement culturel

Quand vous vivez des pratiques écologiques cohérentes à la fois au travail et dans votre vie personnelle, vous pouvez partager cette culture à d’autres professionnels ou renforcer l’adhésion de vos collaborateurs (si vous en avez) aux politiques RSE de l’entreprise.

Mais cet engagement ne s’arrête pas là : il peut également inspirer votre entourage personnel – famille, amis, proches – et ainsi diffuser des comportements responsables au-delà du cadre professionnel.

Par effet d’entraînement, les idées, retours d’expérience ou initiatives citoyennes (dans votre quartier, école, réseau associatif…) peuvent enrichir les démarches internes de l’entreprise et contribuer à une évolution collective plus large, à la fois en interne et dans la société.

 

4. Attention à la pression : viser la cohérence, pas la perfection

Il ne s’agit pas de culpabiliser ou d’exiger une perfection écologique permanente. La cohérence n’est pas synonyme d’absolu : il est normal d’avoir des contradictions ou des limites. Ce qui compte, c’est d’avoir une intention sincère, une posture d’amélioration continue (c’est ce que l’on appelle la méthode Kaizen), et de faire des choix éclairés, à son échelle.

 

 

 

Agir

La valise écoresponsable 

Ce que nous choisissons d’emporter avec nous a un effet direct, positif ou négatif, sur la destination. L’un des principaux leviers d’impact se trouve dans la trousse de toilette : elle concentre souvent des produits qui peuvent nuire à l’environnement local, surtout dans les régions où la gestion des déchets ou le traitement des eaux est limité.

Voici quelques exemples (non exhaustifs) d’éléments à privilégier.

 

Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de réutiliser au maximum les objets et de choisir des produits non nocifs pour l’environnement. C’est un geste simple mais essentiel pour réduire son empreinte écologique dès les premiers kilomètres. 

Si vous (ou vos clients) prévoyez  de laisser des affaires sur place, pensez à anticiper en identifiant en amont une association locale à laquelle les remettre.
Cela permettra de garantir une redistribution équitable et utile des objets, en fonction des besoins réels sur le terrain. Il en va de même pour des fournitures scolaires pour les enfants dans le besoin.

 

Expériences à destination

Les activités choisies ne sont pas anodines : elles ont le pouvoir de sensibiliser concrètement aux enjeux environnementaux et sociétaux auxquels nous sommes tous confrontés.

En vendant des expériences responsables – comme l’observation respectueuse de la faune, des actions de reforestation ou des visites éducatives avec des acteurs locaux – vos clients prennent conscience de l’impact de leurs choix.

Ces activités contribuent aussi, de manière directe, à soutenir le bien-être animal, à préserver la biodiversité et à valoriser les initiatives locales engagées dans la protection de l’environnement.

 

Placer son curseur

L’engagement responsable n’est pas figé ni binaire. Il ne s’agit pas d’être parfait dès le départ, mais de faire des choix en conscience, à son rythme. Chacun peut déterminer où il place son curseur, en fonction de ses convictions, de ses contraintes et de son niveau de maturité sur les sujets environnementaux et sociaux.

Commencer petit n’est pas un frein. C’est souvent une stratégie plus durable, car elle permet de bâtir une démarche sincère et progressive, sans découragement ni sentiment de culpabilité. L’important, c’est d’avancer, pas d’être irréprochable.

Par exemple, refuser de vendre ou de recommander une activité que l’on sait nocive pour l’environnement, les animaux ou les populations locales, est un acte fort.
Cela peut paraître simple, mais c’est en réalité l’un des gestes les plus impactants : il permet d’envoyer un signal clair, de préserver une cohérence avec ses valeurs, et de construire une relation de confiance avec les clients, en assumant pleinement ses choix.

Et c’est déjà un excellent point de départ. Car chaque décision alignée crée une dynamique positive qui facilite les suivantes.