Protégé : Concilier tourisme et biodiversité – Sri Lanka
À propos de la leçon

Un monde qui évolue

Depuis plusieurs années, le secteur du tourisme est en perpétuelle transformation, confronté à des bouleversements économiques, technologiques, sociaux et environnementaux. En tant que professionnels du tourisme vous êtes ainsi contraints de vous adapter en permanence à des contextes mouvants, souvent imprévisibles. Cette adaptation continue, bien que déstabilisante, a néanmoins des retombées positives : elle favorise le développement de nouvelles compétences, stimule l’agilité professionnelle, encourage l’innovation et pousse les acteurs à repenser leurs stratégies de manière plus fine et plus personnalisée.

Aujourd’hui, on ne parle plus seulement d’adaptation, mais de résilience. Il ne suffit plus de suivre les tendances : il faut réinventer les métiers du tourisme, revoir les modèles d’affaires, repenser les services et parfois même les identités professionnelles.

Une transformation, plus profonde, est en cours : la crise environnementale. Face à l’urgence climatique, le secteur du tourisme est désormais sommé de repenser son impact écologique. Il ne s’agit plus uniquement d’adaptation économique ou technologique, mais bien d’un engagement éthique et structurel vers un tourisme durable. Cela implique de limiter les émissions de gaz à effet de serre, de préserver les ressources naturelles, de protéger la biodiversité et de respecter les équilibres sociaux et culturels des territoires d’accueil.

En somme, le tourisme ne peut plus fonctionner sur les bases d’hier. Il doit désormais conjuguer résilience, innovation et responsabilité pour assurer sa pérennité dans un monde en transition.

 

Contexte

L’écotourisme, bien que souvent confondu avec d’autres formes de tourisme alternatif, reste encore relativement méconnu par rapport au tourisme solidaire.

Longtemps relégué au second plan, il a été éclipsé par des formes de tourisme davantage axées sur la réduction directe des émissions de gaz à effet de serre, notamment le « tourisme bas carbone ». Ainsi, de nombreux acteurs du secteur se sont focalisés sur le calcul de leur empreinte carbone, espérant ainsi minimiser leur impact climatique. Cette approche, bien que louable, s’est heurtée à ses propres limites. En effet, si l’avion reste le symbole de la pollution touristique, il ne représente qu’une partie du problème. Ce que l’on néglige trop souvent, c’est l’empreinte écologique laissée sur place par les voyageurs : consommation des ressources locales, pression sur les écosystèmes, déchets, perturbation des modes de vie et des habitats naturels.

C’est précisément là que l’écotourisme se distingue. Il ne s’agit pas uniquement de « voyager vert » en termes de transport, mais de repenser notre manière d’interagir avec les territoires visités. L’écotourisme invite à un tourisme responsable, respectueux des populations locales, des cultures et surtout de l’environnement. Il prône des séjours dans des lieux naturels préservés, avec une attention particulière portée à la biodiversité.

Dans le chapitre 2, cette problématique est clairement abordée à travers l’exemple des dérives du tourisme sur la faune. Certaines activités, pourtant attractives pour les touristes, ont des conséquences lourdes sur les écosystèmes : dérangement des animaux, perturbation des cycles naturels, altération des habitats. L’écotourisme, en mettant en avant l’observation respectueuse de la nature et la sensibilisation des visiteurs, propose une alternative plus durable et éthique.

Ainsi, il ne s’agit pas seulement de « voyager autrement », mais de penser autrement le tourisme dans son ensemble.