Les critères
Comme vous avez vu précédemment on pourrait avoir un impact partout. Bien que certaines activités sont à bannir d’autres sont possibles. Tout est dans la manière dont l’activité est réalisée et les coulisses de la détention des animaux et heureusement tout n’est pas à proscrire.
Voici quelques questions à vous poser lorsque vous souhaitez vendre/faire une activité/destination :
1. Quelle destination ?
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Pourquoi choisir cette destination ? Quelles sont les spécificités de la faune et de l’environnement de cette destination ?
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Quelles sont les dérives présentes dans ce pays ?
2. Quelle communication ?
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Comment le lieu communique sur l’expérience ? Met-il en avant l’aspect de préservation de l’environnement et des espèces, ou au contraire, l’accent sur le côté spectaculaire ou divertissant ? Est-ce du greenwashing ?
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Quelles valeurs sont véhiculées à travers la communication ? La transparence est-elle présente concernant l’impact de l’activité sur les animaux et l’environnement ?
3. Où ? Quel lieu ?
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Quel type de lieu allez-vous choisir ? Est-ce une zone protégée, un sanctuaire, un parc naturel ? Le lieu permet-il une interaction respectueuse et non invasive avec la faune ?
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Comment le lieu contribue-t-il à l’éducation environnementale et à la sensibilisation des visiteurs ?
4. Quelles conditions de captivité ?
- Les animaux ont ils assez d’espace ?
- Semblent-ils en bonne santé ?
- Les animaux semblent-ils avoir été dressés ?
- Ont ils été capturés ? Ont ils une histoire ?
- Est ce qu’on peut les toucher, poser avec eux? Est-il possible d’interagir avec les animaux ? À quelle distance ?
- L’animal peut il être tranquille s’il le souhaite ? Le nombre de touristes est il très élevé ?
- Y a-t-il des bébés animaux ? Que fait-on des animaux adultes ?
5. Quand ? Quel contexte ?
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Quand l’activité se déroule-t-elle ? Est-ce la bonne saison pour observer les animaux sans perturber leurs cycles naturels ? Est-ce une période de haute saison ou non ?
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Quel est le contexte temporel : est-ce un événement ponctuel, ou une activité continue ? Y a-t-il des périodes spécifiques durant lesquelles les animaux sont plus sensibles (par exemple, pendant la reproduction ou l’hibernation) ?
6. Fréquentation ? Quotas ?
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Quelle est la fréquentation maximale autorisée ? Est-ce que l’activité limite le nombre de participants pour éviter une pression excessive sur les animaux ?
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Existe-t-il des quotas pour éviter une surpopulation de visiteurs, et garantir que l’interaction avec la faune reste respectueuse ?
7. Comment ?
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Quelle durée devrait durer l’activité ? Est-ce suffisant pour permettre une expérience enrichissante, tout en respectant le besoin des animaux de ne pas être perturbés ?
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Quelle distance est respectée entre les visiteurs et les animaux ? Les interactions sont-elles limitées ou uniquement observatoires ?
8. Qui des labels ?
- Label High Quality Whale Watching : seulement présent en France Métropolitaine pour référencer les bons prestataires d’observation des cétacés.
- Bien-être animal Garanti : pour les structures hébergeant des animaux de la faune sauvage et/ou domestique : parcs zoologiques, refuges, parcs animaliers, centres de soins pour animaux sauvages, aquariums, …
- ANEST : association qui référence les acteurs engagés dans de l’écotourisme en France, peu d’offres sur le bien-être animal, développement en cours.
Les labels de ATR et B Corp n’intègrent pas le bien-être animal.
Travelife mentionne le bien-être animal dans sa formation. En revanche, il n’est pas obligatoire de le respecter pour l’obtention du label. Les formations ne sont d’ailleurs pas adaptées aux différents pays.
Il existe aussi de nombreux organismes anglophones, qui ne disposent pas de labels, mais qui sont de confiance. Ils travaillent d’arrache pieds pour que le bien-être animal soit de plus en plus intégrer dans le monde.
Reconnaître un vrai sanctuaire
Un encadrement a été mis en place par le Global Federation of Animal Sanctuaries :
- Les statuts doivent être à but non lucratif et non commercial
- La présentation au public ne doit en aucun cas déranger la tranquillité d’un animal ou causer du stress. L’impact sur l’animal doit être minimisé. (à réfléchir, aucune sollicitation de l’animal)
- Le public n’a en aucun cas un contact direct avec les animaux
- Il n’y a aucune reproduction en captivité
- Il n’y a pas de commerce fait sur les animaux ou des parties d’animaux
- Les animaux présents dans le sanctuaire ne doivent en aucun cas être exposés ou déplacés de leur enclos/habitat pour des raisons autres que médicales.
- Les projets de recherches doivent être non invasifs et offrir un avantage pour la santé, le bien-être ou la conservation de l’animal ou sa population.
En conclusion : Se poser ces questions aident à faire le tri, malheureusement nous ne pouvons connaître toutes les réponses avant d’être sur place. Parfois il est possible que vous soyez déçus ou au contraire agréablement surpris.